L'Assemblée nationale a adopté définitivement la loi Asile-Immigration, une loi sévèrement contestée par la plupart des associations et ONG, par le défenseur des droits et beaucoup de citoyens solidaires des migrant-e-s.
La 1e présentation des débats avait même laissé croire à quelques interrogations dans la majorité qui a, malgré tout, vite mis au placard le rapport d'Aurélien Taché sur les propositions d'une politique ambitieuse d'intégration des étrangers et laisser la parole aux dérives policières et aux manipulations basées sur « l'idée fausse de submersion » de Gérard Collomb. Au final, une seule députée LREM a osé voter contre la loi !
Cette loi est une nouvelle régression des droits des étrangers dans notre pays et ne répond à aucune des questions posées sur le droit à la circulation, sur la nécessité de voies légales et sécurisées de migration mais aussi sur la situation des « dublinés » ou sur les conditions d'accueil des demandeurs d'asile. Cette loi n'a qu'un double objectif : réduire le droit d'asile et faciliter les expulsions des débouté-e-s sans prendre en compte le droit international.
Et il est inacceptable qu'un texte de loi puisse dans notre pays, signataire des conventions des droits de l'Enfant, permettre la rétention administrative de mineurs.
Le PCF, durant tout le débat parlementaire, s'est fortement opposé à cette loi, en concertation régulière avec les associations et les citoyens solidaires des migrant-e-s.
Le PCF continuera à porter publiquement le débat sur ces questions essentielles, à rétablir la réalité des questions migratoires, à porter haut le « principe de fraternité », à proposer des réponses pour une France hospitalière et fraternelle et une Europe solidaire, et à soutenir pleinement les associations et les citoyens solidaires des migrant-e-s.
Parti communiste français,
Paris, le 3 août 2018