Une poignée d’extrémistes salissent nos murs et les vitrines de divers magasins de tags antisémites. Ces actes sont indignes et insupportables. Ils mettent en cause nos valeurs républicaines, le vivre ensemble. Leurs responsables n’ont rien à voir avec la colère sociale
qui s’exprime actuellement dans le pays. La majorité des Français, qu’ils portent un gilet jaune ou pas, réclament plus de justice sociale, plus de justice fiscale. Ils ne sont pas des porteurs de haine. Comme toujours, lorsque la crise sociale est forte, lorsque la question sociale monte, l’extrême droite s’agite et tente de dévoyer l’exaspération populaire vers ses obsessions identitaires, ethniques ou religieux. C’est sa manière d’exonérer les fauteurs de crise de leurs responsabilités et de faire de l’Autre le bouc-émissaire des problèmes de nos concitoyens. Non, ce n’est pas à cause des Juifs, des immigrés, des réfugiés que les usines ferment, que les salaires sont gelés, que les retraites baissent ou que les maternités ferment. C’est du fait d’un système qui génère l’inégalité. C’est à lui qu’il faut s’attaquer. Nous dénonçons les actes antisémites qui se multiplient, comme nous combattons toutes les manifestations de racisme. Leurs auteurs et ceux qui les encouragent, quels qu’ils soient, doivent être retrouvés, jugés et sévèrement condamnés. Notre peuple doit s’unir pour faire vivre ses belles valeurs de solidarité, de fraternité, d’égalité, de liberté, aujourd’hui menacées. Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord.
Paris, le 12 février 2019.