Le confinement est prolongé d'un mois pour cause de risque sanitaire persistant, mais sous la pression des directions d'entreprises, les «actifs» sont renvoyés progressivement sur les lieux de travail, et la réouverture des écoles le 11 mai est mise à l'évidence au service
de la reprise des activités économiques.
Pourtant, il demeure actuellement une défaillance grave de la protection sanitaire en France, avec des pénuries de matériels et de tests, qui proviennent à la fois de décisions politiques passées et d'une incapacité présente à organiser efficacement et équitablement l'approvisionnement.
Le Président l'a reconnu à demi-mots, sans apporter la moindre garantie effective d'amélioration. Si des salariés sont prêts à reprendre le travail malgré les risques sanitaires, c'est parce-que le chômage partiel réduit leurs revenus pendant que les prix augmentent. Un problème important de pouvoir d'achat se pose aux classes populaires. L'envie de sortir du confinement est due aussi aux restrictions de libertés individuelles et collectives pesantes, dont certaines n'ont aucune justification sanitaire et qui font craindre l'émergence d'une société de plus en plus oppressante.
La santé de tou.te.s doit passer avant les profit du capital.
Nous exigeons des pouvoirs publics, les conditions sanitaires d'un déconfinement sans risque (dépistage massif et matériel de protection à hauteur des besoins), des engagements sur le service public de santé avec l'annulation des Plans Régionaux de Santé et le déblocage immédiat de 10 milliards d’euros, une meilleure prise en compte du pouvoir d'achat avec l'indemnisation du chômage à 100%,le gel des prix, des aides pour les familles (report de charges, loyers, aides financières) .
Les organisations départementales et régionale du PCF en Bourgogne Franche-Comté ont écrit en ce sens aux préfets de région et de départements, et à la Présidente de région. La transparence soit faite sur les conditions sanitaires d'approvisionnement en matériel nécessaire d'ici le 11 mai dans chaque département.
Nous appelons à la constitution de «comités de mobilisation pour un autre PRS», à l'échelle départementale et régionale, évaluant les besoins sanitaires réels des populations et exigeant un aménagement égalitaire du territoire en services publics.
Les «jours d'après» ne seront pas une discussion tranquille autour du changement de société comme certains promoteurs de l'«union nationale» voudraient nous le faire croire, mais une confrontation que les forces du capital préparent activement, dès maintenant, pour faire payer la double crise sanitaire et financière aux salariés et aux classes populaires. C'est dès maintenant que les « jours d’après » commencent, avec des mobilisations pour d'autres choix politiques : plein emploi, augmentation des salaires, justice fiscale renouveau démocratique, développement des services publics et relocalisation de l’agriculture et de l’industrie.