Le vote de la loi « immigration » par la majorité présidentielle, la droite et les lepénistes, remet en question le fondement de la République Française, qui reconnaît depuis la Révolution de 1789 ses citoyens comme une communauté politique et non ethnique.
Pour les immigrés en situation régulière, la loi allonge les délais pour l’obtention de prestations sociales qui devraient leur revenir et envoyer des familles entières avec enfants à la rue.
Elle impose des quotas migratoires, avec des objectifs chiffrés. Au lieu de porter les valeurs républicaines d’accueil et de fraternité, le gouvernement choisit une gestion comptable.
C’est un blanc-seing pour ceux qui exploitent de manière honteuse les immigrés (passeurs, marchands de sommeil, patrons qui embauchent au noir ou qui ne respectent pas le code du travail...)
Comble de la honte, les mineurs aussi sont touchés.
Des enfants arrivés en France avant 12 ans, qui y auront peut-être vécu toute leur vie, pourront désormais être expulsés.
De plus, avec la promesse faite à la droite d’un projet de loi sur l’Aide médicale d’État, c’est toute la santé publique qui est menacée : une épidémie ne regarde pas les titres de séjours, et les urgences coûtent bien plus que la prévention !
En outre, si des difficultés objectives sont vécues par bon nombre de nos concitoyens et quelles que soient leurs origines, la cause en est l’ordre économique et politique ultralibéral capitaliste qui a cassé les services publics, les outils d’émancipation, et singulièrement l’école de la République en lui retirant les moyens de ses ambitions d’élever chaque citoyen à égalité.
Les communistes de Saône-et-Loire s’indignent de cette loi qui ne fera que renforcer les lepénistes dans le pays. Cette loi, laissant croire que nos problèmes viendraient de l'immigration, en dissimulant ainsi l'accumulation honteuse des richesses au profit d'un nombre réduit de capitalistes.
Ils dénoncent l’irresponsabilité des élus qui l’ont voté, en s’appuyant sur le discours idéologique de l’extrême-droite.
Ils appellent à continuer la mobilisation pour s’y opposer.
Ils appellent nos concitoyens, tous les élus de la république à interpeler avec eux les parlementaires du département qui ont voté cette loi de la honte : Benjamin Dirx, Louis Margueritte, Rémy Rebeyrotte et Josiane Corneloup.
Nous relayons la pétition du journal l'Humanité, adressée au Président, celui qui doit être le garant des valeurs de notre République, pour qu'il ne promulgue pas cette loi.