Samedi 4 juillet après-midi, la section PCF du Grand Chalon organisait une initiative pour demander plus de justice sociale pour tous ces soit disant "Petits Métiers" qui se sont en réalité révélés les plus indispensables pendant le confinement.
Les communistes du Chalonnais épaulés par les jeunes de l'union des communistes libertaires distribuaient aux clients du magasin, un flyer à remettre à leur caissièr(e), en remerciement de sa présence au travail pendant le confinement, pour les risques encourus, mais surtout en demandant que son travail soit revalorisé par une augmentation du SMIC de 20%.
Dans les soutiens présents on relevait également des Gilets Jaunes et des membres de la LDH.
Cette action s'adressait symboliquement aux caissières de Carrefour, mais en réalité la demande concerne la revalorisation du SMIC pour tous les salarié(e)s en France et au delà aux travailleurs dont les grilles de rémunération sont indexées sur le SMIC.
Dans un rapport de l'OCDE de 2012, il était déjà relevé :
"En moyenne, la part salariale des 1 % les mieux rémunérés s’est accrue de 20 % ces deux dernières décennies dans les pays pour lesquels on dispose de données. En revanche,malgré la hausse de l’emploi au bas de l’échelle des qualifications, la part salariale des moins qualifiés s’est effondrée. Autrement dit, certains travailleurs, en particulier les moins qualifiés, ont vu leur position dans la distribution des revenus se détériorer au cours de la période considérée. Les individus les moins aisés ayant généralement une plus forte propension à consommer, cette diminution de la part salariale pourrait avoir une incidence négative sur la demande totale et sur la rapidité du redressement des économies après la récente crise. Plus généralement, la répartition inégale de la croissance des revenus du travail et du capital qui a accompagné la contraction de la part du travail donne à penser que ces tendances risquent de nuire à la cohésion sociale." (source OCDE)
Cette tendance s'est prolongée :
"Depuis 2009, les entreprises du CAC 40 ont reversé plus de deux tiers de leurs bénéfices à leurs actionnaires sous forme de dividendes, ne laissant que 27,3 % au réinvestissement et 5,3 % aux salariés. La France est ainsi le pays au monde où les entreprises cotées en bourse reversent la plus grande part de leurs bénéfices en dividendes aux actionnaires. C'est aussi deux fois plus que dans les années 2000 où les entreprises ne versaient pas plus de 30 % de leurs bénéfices à leurs actionnaires." (source journal Humanité en référence au rapport d'OXFAM)
En conclusion :
Il est urgent d'augmenter les bas salaires pour assurer la cohésion sociale de notre pays, en permettant de vivre dignement à tous ses habitants. Les grands groupes peuvent le faire en diminuant les dividendes à leurs actionnaires qui reçoivent une rémunération sans travailler, les PME en seront également bénéficiaires par le retour dans l'économie (et non dans la spéculation boursière) des augmentations des salaires des plus modestes de nos concitoyens.
Assez de cadeaux aux plus riches, Justice sociale !