Un rassemblement place de Beaune à Gaza était organisé par l'association AFPS avec le soutien de plusieurs organisations chalonnaises.
200 personnes étaient présentes malgré la pluie pour signifier leur horreur du génocide perpétrer par l'état Israélien contre le peuple palestinien.
Ci-dessous, la prise de parole de Nathalie Vermorel pour la section PCF du Grand Chalon.
" La réalité de ce qui se passe aujourd'hui en Israël et en Palestine est documentée par de nombreuses sources différentes qui, chacune, décrivent la souffrance, le désespoir infligé par le Gouvernement israélien, son armée et ses milices d’extrême-droite, aux Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, en vengeance après les attentats du Hamas contre la population Israélienne le 07 octobre 2023.
Il n'y a pas de doute sur ce qui est entrain de se produire.
A la barbarie des premiers, répond le génocide implacable décidé par le Gouvernement d'un État constitué, contre une population toute entière , cernée, affamée, privée de tout.
Un Gouvernement qui viole le droit international et qui, en réponse aux alertes et aux injonctions de l'ONU et de la Cour Internationale de Justice, remet en cause les décisions de ces institutions, les attaque en accusant certains de ses membres de collusion avec le Hamas.
Et que fait la communauté internationale ?
Peu de choses à vrai dire. Ah si ! 10 pays cessent leur aide financière à l'UNRWA (qui apporte une aide humanitaire internationale à Gaza) dont les plus gros contributeurs les EU et l'Allemagne.
Et la France ? D'après son ministre, elle attend le résultat de l'enquête interne, mais, dit-il à l'assemblée nationale, cela n'est pas une suspension car la France n'avait pas prévu de verser sa contribution avant la fin du premier trimestre !
Et c'est sans aucun doute ce laisser faire, ce soutien quasi inconditionnel aux gouvernements réactionnaires Israéliens qui lui permet aujourd’hui de faire ce qu'il fait.
Notre souci est donc de 2 ordres :
• le premier est immédiat avec l'arrêt définitif des combats, l'aide d'urgence, la libération des otages et des prisonniers politiques détenus sans fondement par Israël dont Marwan Barghouti, capable de porter les aspirations de son peuple et l’exigence de paix, à l’opposé du projet intégriste du Hamas.
• il est indissociable du second : le règlement politique c'est à dire la PAIX et la reconnaissance des droits nationaux légitimes du peuple palestinien
La nécessité de la paix, juste et durable, n’est pas seulement une revendication théorique, lointaine, fondés sur des sentiments, si justes soient-ils. C’est un objet de bataille politique, sur du contenu politique. Dont la réalisation se construit dans un rapport de force social, politique et diplomatique. Posons donc les trois questions : celui des objectifs, celui des moyens et celui de la lutte.
L’objectif est clair : un cessez-le-feu permanent et général permettant la mise en œuvre des résolutions de l’ONU,
c’est-à-dire la solution à deux États, impliquant la reconnaissance de l’État de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.
Donner au peuple palestinien la possibilité d’exercer sa souveraineté dans un cadre propre, aux côtés de l’État d’Israël, permettra de régler toutes les autres questions, y compris celle des colonies et du droit au retour. C’est surtout le cadre pour permettre un processus long de réconciliation. Cette solution est la seule possible concrètement. Nulle alternative crédible n’existe. Comme le dit fort justement le Parti communiste d’Israël, la crise actuelle remet justement la perspective et la nécessité des deux États sur la table.
Les moyens passent par l’imposition d’une pression diplomatique et politique internationale sur le gouvernement suprémaciste israélien.
La France peut et doit y jouer un rôle.
Cette solution à deux États passe par une première étape, que la France peut appliquer dès maintenant : la reconnaissance de l’État de Palestine, comme le demande une résolution de l’Assemblée nationale de décembre 2014, confirmée d’ailleurs par le Parlement européen quelques jours plus tard. 130 États l’ont déjà fait. La France ne s’isolerait donc pas en agissant de la sorte, mais rejoindrait un mouvement majoritaire dans le monde.
L’exigence d’une conférence internationale pour la paix se renforce. Des parlementaires français issus d’un large spectre politique relaient cette demande, ainsi que des acteurs de la société civile. Notre pays doit les appuyer et faire la proposition de l’héberger.
La France doit proposer d’augmenter concrètement la pression sur le gouvernement israélien en demandant la suspension de l’accord d’association UE-Israël tant que le droit international n’est pas respecté. Ce serait un acte fort marquant l’engagement de notre pays pour la sécurité commune et le droit international.
Notre pays doit poursuivre le financement de l'aide humanitaire à destination de Gaza.
Enfin, les luttes. L’élargissement du mouvement pour la paix de sorte qu’il puisse faire pression sur les gouvernements est un impératif.
En ce sens la création de l'association France Palestine Solidarité à Chalon sur Saône est une bonne nouvelle car elle va contribuer à cet élargissement du mouvement sur des mots d’ordre permettant aux forces de paix, aux forces progressistes de s’y retrouver. C’est-à-dire sur un contenu politique faisant prévaloir l’exigence d'une paix dans la justice et la démocratie entre les peuples palestinien et israélien.
C’est le sens que donnent les militants du PCF du Chalonnais à leur présence aujourd'hui à l'appel de l'Association France Palestine Solidarité , avec vous tous citoyens épris de paix, de justice et d'humanité.