Konecranes Vernouillet (Eure et Loire) - Le géant mondial de l’engin de levage a décidé d’affaiblir ses productions en France. Les 120 salariés de l’usine de Vernouillet contre-attaquent. Manifestation ce mardi devant Bercy, attaques judiciaires tous azimuts pour faire respecter leurs droits, les cent vingt salariés de Konecranes Vernouillet, en périphérie de Dreux, ont décidé de monter en régime pour sauver leurs emplois.

 Ces petites mains françaises du leader mondial des engins de levage se sont engagées dans une course de vitesse avec la direction de la multinationale finlandaise pour éviter que les activités et savoir-faire s’en aillent définitivement de France. Ils ont fort à faire. S’appuyant sur l’arrivée en production d’une nouvelle gamme de palans électriques, le géant du secteur s’est lancé en fin d’année dernière dans une vaste réorganisation de ses activités. Une seule implantation par continent étant censée produire ce nouvel équipement, un «dialogue compétitif» a été instauré en interne entre les différents sites. Au bout de ce processus de sélection obscur, car sans critères ni cahier des charges portés à la connaissance des sites en lice, l’usine de Wetter, en Allemagne, a été choisie fin novembre. Malheur aux recalés. Les usines perdantes en Finlande, en République tchèque et en France se retrouvent privées de cette production d’avenir. Un mauvais présage alors que d’autres sites ont déjà été fermés en Autriche et Suisse et que le même processus de regroupement s’abat sur tous les autres continents où Konecranes sévit. Cette concentration de la production va de pair avec une concentration des bénéfices du groupe au sein d’une holding financière qui vient d’atterrir aux Pays-Bas, autre pays de l’optimisation fiscale. (l'Humanité 12 février 2019)


 Konecranes Saint-Vallier (ex Terex) -  Le 20 mai 2015 au cours d'une belle cérémonie: Ron DeFeo, President Directeur Général du groupe TEREX CORPORATION, était présent à Saint-Vallier pour les vingt ans du site, après le rachat de Potain Poclain Matériaux (PPM). Mme Jarrot, Maire de Montceau-les-Mines lui avait remis la médaille d’honneur de la ville. Dans son discours Ron DeFeo disait  qu’il était bon de fêter ces vingt  ans mais qu’il était  bon aussi de regarder en avant. De son côté Steve Filipov affirmait que Terex-Montceau n’avait plus à s’inquiéter. Après le rachat du site de Saint-Vallier de la part de KONECRANES le 1er janvier 2017 (rachat qui concernait uniquement la partie porte-conteneurs (stackers) et sous-traitait la partie grues mobiles pour le compte de Terex initialement prévue jusqu'à la fin de l'année 2017 et prolongée par la suite) une quarantaine de postes ont été menacés de suppression, mettant en péril le site. Suite à la lutte des salariés, avec le soutien de la population, la Direction a retiré son projet. 

Aujourd’hui la question de son avenir se pose à nouveau. Le groupe multinational Konecranes appliquera-t-il au site de Saint-Vallier, spécialisé dans la fabrication des porte-conteneurs (stackers),  le même procédé qu’il a appliqué au site de Vernouillet spécialisé dans la fabrication des  de palans électriques ?