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À l’initiative des salariés de production de l'usine Fiat Powertrain Technologies de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire), travaillant principalement sur les lignes de montage des moteurs, le mouvement de grève concrétisé par des débrayages se poursuit depuis le 7 mai. 

Ce jeudi 16 mai au matin, une centaine d’employés manifestaient derrière la grille de l'usine Fiat Powertrain Technologies de Bourbon-Lancy, côté réception marchandises. Rencontre avec les responsables syndicaux.

Fait peu habituel dans l’usine phare du département de Saône-et-Loire qui emploie 1.200 salariés dont nombreux Nivernais, la grogne règne pour quelque 200 travailleurs. Sous l’œil de Daniel André, responsable de la sécurité du site, Fabien Mandé (Sud Solidaires) et Laurent Rizzi (CGT) sont venus expliquer le pourquoi de ce mouvement et quelles sont leurs revendications.

C’est un mouvement qui a débuté le 7 mai, surtout dans le secteur production. Les salariés dénoncent les conditions de travail qui deviennent exécrables, la pression de la direction, des responsables, l'absence de chauffage dans les ateliers. Il y a aussi le manque d’outils pour travailler, parfois le manque de pièces, de fournitures, alors qu’il faut produire à tout prix pour respecter les délais. La qualité de vie au travail (QVT) prônée par le groupe dans sa politique sociale est un paradoxe vécu ici. Les acquis régressent d’année en année.

Revendications En premier lieu, il faut améliorer les conditions de travail, car les salariés en ont ras le bol. Nous demandons pour tous une augmentation générale de 50 € et une prime annuelle de 500 €. Cette année, il n’y a pas eu de participation, ça paraît impensable pour un groupe qui fait des bénéfices tel CNH (Case New Holland). Nous demandons plus de reconnaissance pour chaque salarié, nous nous battons pour tous.

Bénéfices du groupe Le groupe itaIo-américain CNH Industriel a annoncé mercredi avoir vu son bénéfice net quasi multiplié par quatre au troisième trimestre, atteignant un chiffre supérieur aux attentes, mais son chiffre d'affaires a stagné et sa dette s'est creusée. Le bénéfice net s'est élevé à 231 millions de dollars, alors que les analystes s'attendaient à 188 millions, selon le consensus Factset Estimates. Le chiffre d'affaires du groupe, issu de la fusion de l'italien Fiat lndustrial et de sa filiale américaine CNH Global, est, lui, resté stable à 6,68 milliards de dollars, un chiffre cette fois inférieur aux attentes (7 milliards). Et la dette nette industrielle a augmenté à 2 milliards de dollars, contre 1,3 milliard fin septembre.

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