Le pcf a 100 ans.
Essai sur son histoire en Charolais-Brionnais
Le territoire :
Dès 1920 les gouvernants ont essayé de limiter l'influence des idées communistes en charcutant les circonscriptions. Ainsi pour étouffer ces deux foyers révolutionnaires qu'étaient le bassin minier et le bassin du Creusot les autorités collèrent le canton de Toulon sur Arroux au Charolais, cette entité étant divisée en deux circonscriptions.
C'est donc ce cadre géographique que l'on peut essayer d'étudier.
Malgré la présence de nombreux centres industriels disséminés de le long de l'Arroux , de la Bourbince et de la Loire sans oublier Chauffailles, c'est du bassin minier que vinrent les premiers militants . Antoine Tissier, délégué mineur, habitant Sanvignes , fut candidat aux Législatives de 1938, battant la campagne avec Waldeck Rochet, en vélo et aussi sur la moto d'Antoine Tissier.
Ils trouvaient des points d'appui à La-Motte-Saint-Jean avec Philippe Ledin et ses camarades, (voir la très belle photo) à Cronat avec Jean Dauvergne, marchand de vin…
Les instituteurs vont être des propagandistes convaincus, et convaincants par leur abnégation : Avec Titus Bartoli il y avait Labeaune, son ami de Digoin, Marcel Messeau de Bourbon, Gilbert Boudot de Neuvy-Gandchamp, René et son épouse de Neuvy, Gauthier qui sera maire de Saint-Aubin-sur-Loire, d'autres fonctionnaires comme le facteur Rat ancien combattant de 14-18 amputé qui deviendra Président du comité de Libération de Gilly-sur-Loire, puis maire, Henri Rebillard, facteur-receveur à Cressy-sur-Somme jouera un rôle important durant la Résistance.
Quelques jeunes comme Lucien Prost, de Cronat, né en 1915, Baptiste Chambonnier 20 ans en 1920, à Gueugnon, se distingueront à leur tour.