Il n’y a pas si longtemps, il en était autrement : souvenez-vous de la manière dont on déplorait la “fatalité” de ne pas être invité dans les médias. Ne nous faisons pas d’illusion sur leur capacité à nous ouvrir leurs colonnes et leurs plateaux de télévision, mais il faut encore y avoir quelque chose à dire. Certains de nos représentants qui, outre le fait d’avoir le charisme d’une huitre, ne se distinguaient pas du consensus ambiant dit de gauche… Fabien Roussel a rompu avec cette position de conformisme et l’a fait sans agressivité en imposant le débat à partir des intérêts des couches populaires autant que de la souveraineté nationale avec l’accent mis sur le jeunesse. Une réactivité sur le faits comme la suppression du ticket de restaurant universitaire à un euro, autant que sur les enjeux climatiques et la sécurité. En revanche, peu d’intérêt pour l’entre-soi politicien, les coups bas entre politiciens de gauche, et une pugnacité de gavroche Chti quand il s’agit de démonter les bobards de l’extrême-droite.
On peut s’en féliciter, il reste à aller plus loin dans une telle dynamique avec la campagne des communistes elle-même… Ce qui rendra encore plus crédibles les propositions du candidat communiste c’est leur discussion à la base… La encore, il ne faudrait pas négliger le travail effectué dans les fédérations, une première tournée pour voir comment renouer avec les entreprises, prendre contact avec les travailleurs au plus près de leur problèmes concernant l’emploi, les salaires… suivi par une campagne qui a prolongé dans pas mal d’endroit la reconstruction du parti avec les candidats sans pour autant se fermer. Ne surestimons pas les effets, tout reste à faire… C’est difficile cela va à rebours de trente ans d’ankylose etil est des directions fédérales dans lesquelles chaque initiative tombe à la manière d’une pierre dans la mare au canard, quelques cercles concentriques de surface et c’est fini. Ne sous estimons pas non plus, Il y a eu des résultats mais encore insuffisants comme en témoigne l’abstention massive. Mais il y a eu un début de mise en action sur une autre voie.
Les échos qui parviennent aujourd’hui nous confrontent à un autre fait intéressant mais qui semble concerner la France rurale et les villes moyennes. Partout il y a des réunions dans lesquelles les communistes font une fête et font un bilan et préparent une campagne d’adhésion. le leitmotiv en est : “Nous avons besoin d’être plus nombreux et avec des jeunes…” parcequ’enfin le parti s’est tourné vers l’action…
ily a aussi des anciens camarades qui sans être encore retourné au parti m’écrivent pour me dire qu’ils ont participé à une réunion de cellule. L’un d’eux dans l’Oise constate même que sur les 11 présents il y a plus de gens comme lui – non encartés- que de membres du parti et voici ce qu’il m’écrit :
hier au soir j’ai participé à la réunion de cellule de Saint J….
11 présents.
Bonne discussion.
Les militants ont l’air de ce ranger derrière la candidature de Fabien Roussel malgré la situation complexe dans l’Oise . Le candidat en binome au départementale était là
Il s’est montré enthousiaste à propos de la candidature communiste bien qu’il n’appartienne pas au parti et a affirmé avoir voté par 2 fois à la présidentielle pour Mélenchon mais que cela suffisait.
Etaient également présents des élus communaux dont une jeune femme permanente à la CGT à Montreuil non membre du parti mais très proche en fait. Le parti du coin organise fin aout une sortie en mer pour les enfants à un prix très bas.
Comme d’autres il me confirme qu’après les vacances, à cette date de sortie, ils sont tous prêts à mener la campagne à la fois pour Fabien Roussel et pour renforcer le parti et il me précise qu’il faut donner cette impulsion là à la campagne : la reconstitution d’un parti communiste sans lequel la France dérive vers le fascisme et la gauche disparait. C’est cette proposition là qui l’a convaincu de retourner vers le Parti bien qu’il y ait un certain nombre de questions sur l’UE, la politique internationale qui méritent d’être éclairées mais il ne partage pas les réticences de certains groupes et dit “il y a une porte entrouverte, il ne faut pas le négliger” et il en débat avec eux…
Je découvre que mon refus de revenir au parti et pourtant l’acceptation de l’engagement dans une campagne n’est pas un fait isolé et là encore nombreux sont ceux qui sont disponibles pour donner un coup de main et mobiliser autour d’eux. Si l’on admet qu’il y 50.000 communistes encartés pour un parti dont sans doute encore environ 500.000 sont dans la nature et se sentent encore des liens avec ce parti et avec eux leurs familles cela fait du monde. Le lien entre les grands parents et les petits enfants est un phénomène qui récurrent pour expliquer l’engagement des jeunes et le parti qu’ils souhaitent.
Cette impression de renouer avec la “maison” de s’y retrouver a eu son illustration avec la caravane des jours heureux et l’étonnement joyeux devant la présence d’olivier Marchais au physique si proche de celui de son père qu’un grand nombre d’entre nous en ont été émus et de le retrouver avec sa force et son engagement dans l’organisation matérielle qui est une question politique essentielle de l’heure.
Organiser ce mouvement de conviction est selon moi l’essentiel. “Il faut protéger Fabien Roussel” a dit un camarade aixois. Pas seulement par des garde du corps, non le protéger dans l’audace de sa campagne, la démultiplier, lui alléger la tâche en organisant ce que parait faire Olivier… Et cela ne s’improvise pas comme l’a prouvé l’insuffisance marseillaise, il ne s’agit pas d’entourer à quelques notables le secrétaire national il faut le protéger en mobilisant tous ceux qui sont prêts à agir, en ne laissant personne sur la touche…
Il y a une dyamique chacun en est conscient il faut qu’elle devienne l’affaire de tous…
Commel’a écrit ici même un camarade grec-marseillais: j’espère que l’essai va être transformé… Cela suppose un travail d’équipe