Si le système capitaliste était un produit industriel, il ne passerait pas l’épreuve des crash-test : incapable de faire front aux défis de l’humanité (qu’il a souvent lui-même provoqué) tels que l'effondrement de la bio-diversité, le dérèglement climatique, l'épuisement des ressources, le voilà incapable de faire face à une pandémie.
En France le pouvoir macroniste obnubilé par les marchés et la rentabilité financière, a mis à genou le secteur public (santé, éducation, justice ....),
a affaibli la protection sociale, a poursuivi la vente à la découpe du secteur industriel favorisant les délocalisations et a donné priorité a une agriculture tirée par les marchés internationaux. Avec une telle feuille de route, il lui est impossible de faire face aux enjeux de la pandémie : l’hôpital est malade, les moyens manquent et sans la mobilisation des personnels déjà épuisés la situation sanitaire serait encore plus catastrophique. La désindustrialisation du pays nous prive de masques, de gel hydro-alcoolique et de tests médicaux.
Oui ce pouvoir n’a pas passé l’épreuve des crash-tests. Il faudra s’en débarrasser, réinvestir massivement dans les biens communs portés par les services publics, relocaliser nombre d’industries et prioriser l’agriculture de proximité.
Mais en attendant il y a une urgence sociale, car nous sommes nombreux à voir avec angoisse des revenus déjà insuffisants, être rognés par les conséquences de cette crise.
Pour répondre dès maintenant à l’urgence sociale :
Blocage des prix de l’alimentation, de l’eau, de l’énergie, des télécoms,
Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité,
Gel des loyers et des prêts immobiliers,
Versement d’une allocation exceptionnelle jusqu’à 300 euros par mois pour les 9 millions de français.es qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Rappelons que 20 % des « patrons » de TPE vivent sous le seuil de pauvreté.
Indemnisation à 100 % du chômage partiel et augmentation du SMIC de 20 % ainsi que des plus bas salaires, des minimas sociaux et des pensions en conséquence.
Ces mesures doivent être financées par l’État, les banques, les profits des actionnaires et par un impôt sur la fortune.